Livre Mandrin par Marie-Hélène Dieudonné (2011)

Dans cet ouvrage Marie-Hélène Dieudonné retrace d’une plume alerte le parcours du célèbre bandit dans ce nouvel opus de la collection de l’imaginaire illustré de documents d’époque ou qui témoigne de la longévité du mythe. Le livre est illustré de photographies de Didier Daarwin qui s’est rendu sur tous les lieux des aventures de Mandrin.

  • Relié: 144 pages
  • Editeur : Gaussen (8 avril 2011)
  • Collection : Les musées de l'imaginaire

Notre avis

Livre magnifique accompagnée de superbes photos dont certaines sont inédites. Excellent comme premier livre pour se plonger dans l'histoire de mandrin.

L'auteur, Marie-Hélène Dieudonné

Marie-Hélène Dieudonné, titulaire d’un doctorat d’histoire moderne, est professeur d’histoire-géographie, s’intéresse aux valeurs politiques et sociales des Français de l’ancien régime. Elle est également peintre. Une œuvre d’elle a été publié dans notre Bête du Gévaudan. Quelques autres le seront dans celui-ci issue d’une série que Marie-Hélène Dieudonné a consacrée à Mandrin.

Résumé de l'éditeur

Figure incontournable de notre folklore, Mandrin reste dans les esprits le « brigand au grand cœur » qui « volait les riches pour donner aux pauvres » et « ne tuait jamais ». Que de belles légendes ne raconte-t-on pas à son propos ? Or Mandrin est aussi un personnage historique dont le caractère, avouons-le, ne correspond pas à cette vision idéale. Maquignon dans un bourg du Dauphiné, il aurait pu n’avoir qu’une vie ordinaire, comme les 80 % de paysans qui composent la société française du XVIIIe siècle. Sa province natale est pauvre, et connaît une forte contrebande. Aux confins de la Savoie, alors terre étrangère, plusieurs villages font même de ce trafic leur principale activité économique. La rigueur croissante des lois reste sans effet.

Après une série de déboires, Mandrin, condamné à mort pour meurtre, choisit de s’engager dans cette voie périlleuse. Son existence prend dès lors une autre tournure. Le jeune homme se lance dans une véritable épopée, digne d’un roman. C’est une cavale, mais aussi une vengeance contre les tout-puissants et très impopulaires fermiers généraux, collecteurs des impôts indirects, qu’il rend responsables de ses échecs personnels. À ce titre, il leur déclare une guerre totale qui couvre l’année 1754. En s’en prenant à la Ferme, celui que l’on qualifiera de « capitaine général » continue, d’une certaine façon, les révoltes populaires antifiscales du siècle précédent. À la tête d’une troupe pouvant compter plusieurs centaines d’hommes, il sème la terreur chez les employés de la compagnie. Il s’empare de villes fortes pour y tenir marché ouvert, et tient en échec les nombreux régiments que l’État mobilise contre lui.

Par son audace inouïe, le contrebandier devient un personnage épique. Sa popularité s’étend dès son vivant à tous les milieux sociaux, mais non sans une certaine ambiguïté. Mandrin est considéré à la fois comme un commerçant et un chef militaire, un bandit et un seigneur, un héros et un gibier de potence. Il réunit ainsi les ambivalences qui font les figures mythiques. Un mythe toujours très vivant aujourd’hui, ce dont la culture du Dauphiné et de la Savoie offre de multiples exemples.

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