Mandrin, brigand ou héros ?

Les éditions du dauphiné libéré retrace l'itinéraire de Mandrin deux cent cinquante ans après son supplice. Rapide à lire, bien illustré et mise en page agréable.

Mandrin fascine toujours. On en fait un brigand au grand cœur, volant les riches pour donner aux pauvres et précurseur de la Révolution. Or la réalité est autrement passionnante.

Jeune notable ruiné de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, Louis Mandrin se révèle un héros d'épopée, violent, intrépide et ambitieux. C'est contraint à la clandestinité après un meurtre, et pour assouvir une vengeance personnelle, qu'il déclare la guerre à l'institution la plus puissante et la plus impopulaire de l'Ancien Régime : la Ferme générale, qui collecte les impôts indirects. Sa bande est une armée de plusieurs centaines d'hommes. En 1754, depuis la Suisse et la Savoie – alors terre étrangère -, il mène six campagnes dans le royaume de France. Son trafic de toiles et de tabac lui permet vite de refaire fortune.

Rien ne semble pouvoir l'arrêter. Désemparés, ministres et financiers poussent le roi Louis XV à mobiliser contre lui des forces toujours plus importantes. La brève aventure du plus célèbre contrebandier de l'histoire se termine tragiquement à la suite d'une trahison.

Publier un commentaire
Traitement en cours. Merci de patienter.
 
 
Connexion