Destins de contrebandiers
Avec Jean Baret, puis Jean-Antoine Mathevet, apparait véritablement la contrebande organisée en bandes armées. Aux environs de 1730, ces hommes pratiquent le faux-saunage et la contrebande de tabac. lls s’approvisionnent dans le Comtat Venaissin, en Franche-Comte et en Suisse pour revendre le tabac en Vivarais et en Auvergne. A leur retour ils rechargent du sel pour le vendre dans le Forez et le Lyonnais. Pour lutter contre l'activité de Baret, considéré comme le précurseur de Louis Mandrin, des troupes sont mobilisées. Le roi crée un tribunal spécial : la commission de Valence, en mars 1733.
A partir de 1738, Jean Drogue pratique encore cette double contrebande. Vers 1750, il devient un des plus redoutables chefs de bande jusqu'à son assassinat en 1754 par un comparse.
Mathieu Pradier pratique la contrebande de tabac entre 1742 et 1759. Il participe a la dernière campagne de Louis Mandrin en décembre 1754. Entre chaque excursion il se réfugie, à l’étranger, en Savoie où il est marié et père de famille.
Francois Cornillon, simple valet devient à son tour chef contrebandier et exerce son activité entre 1760 et 1762.
A propos de l'auteur Guy Peillon
Guy Peillon présente les histoires, les destins de ces cinq contrebandiers de légende et celles de leur bande. lls parcourent le sud-est du royaume de France au XVIII siècle. Ces individus cruels n’hésitent pas a exécuter les employés des fermes et les cavaliers de la maréchaussée. S’ils ne sont pas tues lors d’un combat, leurs vies se terminent tragiquement sur la place des Clercs à Valence, où ils sont roues vifs.
Guy Peillon effectue des recherches historiques. Sa spécialité le XVIIIe siècle et ses contrebandiers. ll a publié : Sur les traces de Mandrin, Le jugement de Mandrin à travers l'histoire, Les contrebandiers du Vivarais.
Les rapports entre Mandrin et ces contrebandiers
Dans ce dernier livre de Guy Peillon, il ne s'agit pas de la vie de Louis Mandrin dont il est question mais d'illustres contrebandiers qui l'ont précédé.
Ainsi, l'auteur nous fait faire connaissance avec Mathieu Pradier qui participera à la 6ème campagne de Mandrin ainsi que de Pierre Roche et de quelques autres.
Une partie est consacré à Jean Drogue et relate la libération du prisonnier Degat au Pont-de-Beauvoisin en 1753. Le chef de cette expédition est d'après tous les biographes Jean Béllissard, le fameux contrebandier dont Mandrin a rejoint la troupe avant d'en devenir le chef. Cependant, l'auteur conteste que Bellissard est le chef de cette expédition. Celui qui semble tenir le rôle le plus important est Jean Drogue. En 1747, lorsque ces 2 contrebandiers sont arrêtés en Savoie, les autorités savoyardes ne voit pas d’inconvénient pour extrader Jean Drogue mais sont très réticentes envers Béllissard qui n'a commis aucun "crime atroce" et qui ne mérite donc pas la mort auquel la commission de Valence le condamne. C'est Jean Drogue qui "recrute" un comparse (Antoine Joseph) et qui se met en sentinelle devant la maison du gouverneur de Pont-de-Beauvoisin pour éviter que ces collègues ne tentent de l'assassiner. Entre leur évasion en 1748 et 1753 plusieurs demandes française sont adressées en Savoie pour arrêter Jean Drogue et quelques autres mais toujours selon les documents récoltés par Guy Peillon, aucune ne concerne Bellissard.
Références de l'édition
- Editeur : Editions du Roure
- N° ISBN : 978 2919762 09 5
- N° EAN : 9782919762095
- Dimensions : 16cm x 24cm
Publié par editions.roure le vendredi 06 avril 2012 à 08:16
Bonjour, on peut se procurer le livre de Guy Peillon directement auprès de l'éditeur, c'est rapide et le port est gratuit. www.editionsduroure.com.