Alexis Magallon de la Morlière

Alexis Magallon de la Morlière est l'homme a qui l'on doit l'arrestation de Mandrin. Le comte de La Morlière, seigneur de Mardick (du fait de son épouse) est né le 3 janvier 1707 à Grenoble. Il est le fils de Charles Jacob Magallon (1658-1727), trésorier des Ponts et Chaussées à Grenoble, et Renée PUPIN (-1725).

Alexis Magallon de la Morlière entre au service le 30 mars 1728 au régiment de Bourgogne Infanterie, il y est nommé lieutenant de grenadiers le 7 février 1736 puis capitaine le 26 août 1738.

Durant la guerre de Succession d'Autriche, il se fait remarquer par ses actions à la tête d'un petit corps de volontaires tirés de son régiment de Bourgogne. Il reçoit une commission de lieutenant-colonel le 16 décembre 1744. Il est lieutenant colonel d'un régiment de Grenadiers Royaux le 10 avril 1745.

Il lève le 16 octobre 1745 un régiment de Volontaires à son nom (600 chevaux et 1000 hommes d'infanterie) puis en août 1749 par la réunion des Arquebusiers de Grassins et des Volontaires Bretons à son régiment est créé le corps des Volontaires de Flandre dont il obtient le commandement.

Il avait été créé brigadier par brevet du 27 juillet 1747 et maréchal de camp par autre du 10 février 1759 ou il se démet de son régiment en faveur de son lieutenant-colonel Charles Léopold Chevalier de Jaucourt, ce dernier sera fait brigadier en juillet 1762 et conservera le commandement des Volontaires de Flandre jusqu'en 1770.

En 1734, après le siège de Philisbourg, il est détaché par le Maréchal du Bourg, avec 30 hommes de son Régiment de Bourgogne et 30 hommes de compagnie franche, pour enlever les baillis de la noblesse du Brisgau et il en conduisit neuf au Fort Saint-Pierre de Strasbourg. Il a été employé en Bavière durant les campagnes de 1741, 1742 et 1743, en Flandres en 1744 sous le Maréchal de Saxe; en 1746, 1747 et 1748, à la tête du Régiment de ses troupes légères avec lesquelles il fit plusieurs expéditions glorieuses.

Il épouse le 27 janvier 1748 à Versailles après avoir conclu un contrat devant Me Baron, notaire au Châtelet de Paris Henriette, Louise Catherine de Segent, née le 16 novembre 1728 à Dunkerque, morte le 25 janvier 1794 à Louveciennes, fille de Louis Guillaume de Segent, ingénieur en chef à Dunkerque, commissaire des guerres de la Flandre Maritime, et Louise Henriette FEJACQ d'ARLUY. De ce mariage naquirent 5 garçons et 4 filles.

En 1749 et 1750, il fut chargé du rétablissement des troupes de la Marine et fit passer dans différentes colonies 7000 hommes des sujets du Roi, essentiellement des déserteurs rappelés des pays étrangers, qui coûtèrent si peu que Sa Majesté lui fit la grâce de lui accorder une pension de 1200 livres sur la Marine.

Il s'est trouvé à l'attaque des lignes de Dettingen, au siège de Philisbourg, au blocus d'Egra, à la prise d'Anvers, de Tournai, de Gand, de l'Ecluse, de Philippine, d'Hulst, d'Ostende, de Nieuport, Berg op Zoom, Oudenarde et Maastricht et enfin aux batailles de Fontenoy, Raucoux, Lawfeld, Corbach, Hastenberg et Lutterberg.

Il rendit le service essentiel de détruire les contrebandiers en Dauphiné par l'enlèvement en mai 1755 de Mandrin et des principaux chefs de ses bandes armées.

Durant la guerre de sept ans il se distingue à différentes reprises, en juillet 1760 près de Corbach, puis en août lors de la prise du village d'Eppinghausen , ou encore en juillet 1761 sous les ordre du prince de Croy lors d'un combat près du pont de Vestoven contre un parti Hannovrien.

Alexis Magallon de La Morlière sera fait lieutenant général des Armées du Roi par pouvoir du 25 juillet 1762. Il était grand-croix de l'Ordre de Saint-Louis.

Le 5 avril 1750, il est revêtu de la charge de Grand-Maître de la Garderobe de la Reine, puis en 1770 de celle de Madame la Dauphine (future reine Marie-Antoinette). Il acheta le château de Louveciennes (Yvelines) en 1765 et y vécut jusqu'en 1795.

Le décret du 1er février 1791 lui avait accordé une pension de 6956 livres mais il reprit du service, acceptant le commandement en chef de l'armée du Rhin le 1er juin 1792 et ne prit sa retraite que le 11 février 1798, étant le plus vieux des généraux de la République. Il mourut peu après (11 pluviose an VII soit 30 janvier 1799) à Versailles.

Le décret du 1er février 1791 lui avait accordé une pension de 6956 livres mais il reprit du service, acceptant le commandement en chef de l'armée du Rhin (du 7 mai au 20 juillet 1792) et ne prit sa retraite que le 11 février 1798, étant le plus vieux des généraux de la République. Il mourut peu après (11 pluviose an VII soit 30 janvier 1799) à Versailles.

  • Armes : Fascé d'argent et de sable de quatre pièces, au chef de gueules chargé de deux chevrons renversés, passés en sautoir.
  • Supports : Deux lions.
Commentaires et annonces (5)

Publié par gaston-jean miane le samedi 11 octobre 2014 à 16:58

Comme trop souvent on s'attache à regarder des effets sans s’appesantir sur les causes... Louis Mandrin est présenté comme un contrebandier, qu'il fut, comme un assassin qu'il ne fut jamais. On ne précise jamais pourquoi cet honnête marchand de chevaux est soudain devenu contrebandier et bandit de grands chemins et enfin capitaine d'une troupe de près de huit cents hommes qui mit en déroute des régiments de l'armée royale et notamment le colonel de La Morlière qui ne réussit à se venger en capturant Louis Mandrin qu'au prix d'une action contraire aux lois internationales du temps. C'est en violeur des frontières et en assassinant les savoyards qui tentaient de l'empêcher d'avancer qu'il réussit le coup de force qui pensait-il lui rendrait son honneur bafoué au col de Luz la croix haute six mois plus tôt... C'est par traîtrise que La Morlière réussit à capturer Mandrin et à le remettre à une pseudo justice qui le fit exécuter très vite alors que le Roi avait signé sa grâce (sur demande de Madame de Pompadour)... C'était la vengeance des fermiers généraux qui par leur agressivité et leur rapacité avaient fait du commerçant un contrebandier...

Désiré lieutenant de Mandrin. Editions de Fossillon (2007) editionsdefossillon@hotmail.fr

Publié par Michel PENAUD le samedi 15 septembre 2012 à 03:24

Dans les registres paroissiaux de Sainte-Flaive-des-Loups, Vendée, apparaissent entre 1660 et 1672 les noms de "noble homme Jacques PENAUD, seigneur de la Morlière, et son épouse Jeanne BROSSEAU" ainsi que "leur fils Germain né en cette paroisse le 5 octobre 1663", ainsi que le nom de "Pierre PENAUD, seigneur de la Chalonnière et des Morlières", parrain d'un enfant en 1672; Ceux-ci n'y apparaissent jamais auparavant (les registres débutent en 1610) ni jamais plus ensuite, ce qui laisserait entendre que, venus d'ailleurs, ils ne s'y sont établis que pour quelques années avant de repartir pour d'autres cieux.

Publié par Michel le jeudi 30 aôut 2012 à 18:58

Pourrait-on savoir où est exposé ce portrait de La Morlière ?

Publié par Gilbert Duroux le samedi 26 mai 2012 à 01:39

"qui serait par ailleurs un ancêtre de son épouse" On choisit ses copains, mais rarement sa famille...

Publié par webmaster le lundi 21 novembre 2011 à 20:59

Merci à Jean Michel, nouveau venu sur le site, pour la rédaction initiale de cette biographie de la Morlière, qui serait par ailleurs un ancêtre de son épouse.

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